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Automobilistes : ce qui change pour vous en 2022

Automobilistes : ce qui change pour vous en 2022
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Automobilistes : ce qui change pour vous en 2021

Comme un étudiant avant un examen, les automobilistes sont un peu stressés à chaque début d’année. On les comprend et nous ne serions pas étonnés que certains le soient encore plus en 2022, au vu des nombreuses mesures (pas forcément réjouissantes) annoncées par le gouvernement.

 

Le malus écologique se durcit

C’est devenu une tradition. Chaque année, l’Etat opère un tour de vis sur le malus écologique. Et l’année 2022 n’échappera pas à cette règle. Dès le 1er janvier, tous les véhicules neufs émettant plus de 127 grammes de CO2 par kilomètre devront payer une écotaxe à l’achat… dont les seuils seront également revus à la hausse. Comptez ainsi jusqu’à 210 euros de malus pour un Renault Captur essence, 360 euros pour un Dacia Duster à boîte automatique et plus de 500 euros pour le SUV star du marché, le Peugeot 3008 (plus de 500 euros pour la version essence de 130 ch).

Si ces montants vous paraissent raisonnables, sachez que la facture grimpe vite : 50 euros à 128 g/km de CO2, près de 1.000 euros dès 150 grammes, 7.462 euros à 180 grammes. Jusqu’à atteindre le “super-malus” de 40.000 euros pour tous les modèles émettant plus de 223 g/km ! Heureusement, ils sont rares sur le marché, sauf sur le segment des voitures très haut de gamme (Ferrari, Porsche, Bentley…).

 

Le malus au poids fait son entrée

En 2022, une voiture ne sera plus uniquement pénalisée sur ses émissions de CO2, mais également sur sa masse. Voté en marge de la Convention européenne pour le climat, le malus au poids vise à pénaliser tous les modèles excédant 1.800 kilos sur la balance, à hauteur de 10 euros par kilo supplémentaire. Et comme pour le malus au CO2 (voir ci-dessus), la facture grimpe vite : 500 euros pour un véhicule de 1.850 kg, 1.000 euros dès 1.900 kg… sauf si le modèle est électrique ou hybride rechargeable puisque ces motorisations passent entre les mailles du filet. Les familles de plus de trois enfants bénéficient aussi d’un abattement de 200 kg par enfant.

Si au départ, le malus au poids va surtout impacter les luxueux SUV allemands, certaines associations craignent déjà un durcissement des règles dans les années à venir, similaire à ce qui a été fait pour le malus écologique. Cette crainte n’a, pour l’heure, pas été confirmée par le gouvernement.

 

Un bonus écologique revu à la baisse

Si le malus se durcit, le bonus s’allège. Mais ne soyons pas mauvaise langue, le coup de rabot, prévu initialement au 1er janvier, a été repoussé de six mois, au 1er juillet 2022. A cette date, l’aide de l’Etat passera à 5.000 euros pour les voitures électriques facturées moins de 45.000 euros à l’achat et à 1.000 euros pour les modèles coûtant moins de 60.000 euros (pas de bonus au-delà de ce tarif depuis 2019). Soit une baisse de 1.000 euros par rapport aux aides actuellement en vigueur. Quant aux véhicules hybrides rechargeables, éligibles à une aide de 1.000 euros actuellement, ils seront exclus du dispositif.

 

Du nouveau aussi pour la prime à la conversion

A l’instar du sursis accordé pour le bonus écologique, le gouvernement a décidé de prolonger de six mois les aides de la prime à la conversion. A la fin du premier semestre 2022, seuls les véhicules neufs émettant moins de 127 g/km de CO2 (soit -5 g) seront éligibles à la prime à la casse. Un durcissement qui va exclure plusieurs modèles, parmi les plus vendus sur le marché français (Dacia Sandero, Renault Clio…).

 

Toujours plus de radars sur les routes

L’Etat ne compte pas mettre un frein au déploiement des radars, bien au contraire. Près de 4.700 appareils seront opérationnels sur les routes d’ici à fin 2022. Le gouvernement va notamment poursuivre le déploiement de son petit dernier : le radar urbain. Une centaine de boîtiers a déjà été installée sur les routes fin 2021 (dont seulement 20 sont équipés d’un radar capable de verbaliser), mais le rythme va s’accélérer en 2022 avec le renfort de 500 nouvelles cabines.

En parallèle, le gouvernement va moderniser les radars discriminants, dont la nouvelle fonctionnalité permettra les contrôles “double face” (photo de l’avant et de l’arrière du véhicule). Il y en aura 700 d’ici à la fin de l’année prochaine. Les radars tourelles vont également fleurir sur le bord des routes, avec 1.000 nouveaux appareils installés. Ce qui fera de ce type de radars le plus répandu en 2022.

 

Des restrictions de circulation de plus en plus nombreuses

Déjà appliquées dans une dizaine de métropoles, les zones à faibles émissions (ZFE) vont encore gagner du terrain en 2022. C’est notamment le cas à Strasbourg, Lille, Reims ou encore Marseille, qui vont appliquer des restrictions de circulation aux véhicules les plus polluants, selon leur vignette Crit’Air (généralement 5 ou plus) et le type de véhicule (voitures particulières, utilitaires, poids lourds). L’objectif de cette mesure est de réduire la pollution atmosphérique qui serait responsable de 40.000 décès par an, selon le gouvernement.

Dans certaines métropoles, déjà concernées par les ZFE, les mesures vont aussi se renforcer. A Lyon et Grenoble par exemple, les camions et les véhicules utilitaires les plus polluants seront exclus des centre-villes. Dans le Grand Paris (79 communes), seuls les véhicules disposant d’une vignette Crit’Air 1 ou 2 devaient être autorisés à circuler à partir du mois de juillet, mais la mesure a été repoussée en 2023. Un cadeau en faveur des automobilistes ? "En vérité, cette décision est contrainte et forcée", déclare La ligue de défense des conducteurs. Selon l'association, elle résulte d'un retard pris dans le déploiement du système de contrôle par vidéo qui verbalisera prochainement tout conducteur roulant sans vignette Crit'Air. Montant de l'amende : 68 euros pour les voitures, 135 euros pour les poids lourds.

 

Des péages toujours plus chers

Comme presque toujours depuis près de 20 ans, le prix des péages autoroutiers va encore augmenter au 1er février. Mais la nouvelle est encore plus difficile à digérer cette année, puisque l’on évoque une hausse de 2% en moyenne en 2022, contre 0,44% en 2021. La raison ? La forte progression de l’inflation en fin d’année, sachant que c’est le principal critère pris en compte dans le calcul des tarifs.

 

Les deux-roues vont payer le stationnement à Paris

Les motards en tremblent encore. En juin dernier, la Mairie de Paris a annoncé la fin de la gratuité pour le stationnement des deux-roues dans la capitale, à partir du 1er janvier 2022. Depuis, la mesure a été repoussée de six mois, et sera appliquée au 1er juillet. “C’était une promesse de campagne”, a rappelé David Belliard, l’adjoint au maire de Paris chargé des transports. Comme pour les voitures, le prix du stationnement dépendra du secteur : 3 euros de l’heure dans le centre de Paris et 2 euros de l’heure dans les arrondissements extérieurs (du 11e au 20e arrondissement).

En échange, Paris a promis la création de 5.000 nouvelles places de stationnement en 2022 et des offres d’abonnements spécifiques pour les Parisiens et les banlieusards. Pas sûr que cela suffise à faire passer la pilule. Mais ils devront s’y faire puisque, selon nos informations, d’autres grandes villes pourraient prendre des mesures similaires à l’avenir.

 

Un limiteur de vitesse “intelligent” dans nos voitures

A partir du 1er juillet 2022, tous les nouveaux modèles introduits sur le marché européen devront disposer d’un système d’adaptation intelligente de la vitesse, baptisé “AIV”. Son but n’est pas de brider le véhicule mais d’alerter le conducteur qui ne respecterait pas la limitation de vitesse. Selon la Commission européenne, le système utilisera notamment la cartographie de la navigation pour connaître la position du véhicule, mais aussi la caméra de reconnaissance des panneaux de signalisation, qui équipe déjà un grand nombre de véhicules récents sur le marché.

Si l’objectif d’un tel système est de réduire la mortalité routière, certaines associations, contactées par Capital, craignent déjà quelques dérives, notamment en cas d’accident puisque des données seront récoltées et pourraient servir contre les automobilistes. D’ici à juillet 2024, ce système devra équiper toutes les voitures neuves vendues sur le sol européen. Voilà qui ne devrait pas rassurer ces réfractaires.

 

De nouvelles villes passent au 30 km/h

Après le 80 km/h sur le réseau secondaire, place aux 30 km/h en ville. Si plusieurs grandes agglomérations ont déjà sauté le pas en 2021 (Paris, Montpellier ou plus récemment Clermont-Ferrand), d’autres villes pourraient suivre l’exemple en 2022. Ainsi, le maire de Toulouse envisage de réduire la vitesse dans la grande majorité des rues situées dans le centre-ville, sans toutefois donner de calendrier. A Lyon, on annonce déjà le passage à 30 km/h sur certains axes dès le printemps.

 

Source : www.capital.fr 


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